CONFERENCE LOGISTIQUE REGIONALE

« la logistique n’était attribuée à personne en particulier car transversale mais la puissance publique doit investir dans les infrastructures (ce qu’elle ne fait pas toujours à temps).

« il faut prendre en compte la Logistique dans l’aménagement du cœur des villes, ce qui n’a pas toujours été fait dans le passé et surtout faire des zones logistiques des zones de vie ! »

La création de France Logistique permet au ministère de disposer d’un centre d’études et de réflexion très opérationnel qui a abouti à la définition d’une stratégie qu’il faut mettre en application. Le foncier est la clef de la rupture de la rénovation logistique des villes, il est nécessaire d’accélérer la décarbonation des véhicules et de favoriser l’innovation partout. L’uniformité des règles est indispensable (ZFE) et il faut encourager les pionniers mais la discrimination va s’appliquer sur les livraisons de marchandises, contrairement aux voyageurs qui bénéficient d’une réglementation neutre et bienveillante.

3 700 entreprises de Logistique et 72 400 salariés (68 700 ETP) = 4% emploi régional faisant de l’Occitanie la 12° région logistique… 1 salarié sur 3 a plus de 50 ans. Concentration de ces emplois sur l’agglomération de Toulouse et le littoral méditerranéen.

La Poste est le plus gros employeur et JARDEL le premier opérateur privé.

Le réseau routier occitan est plus dense que la moyenne nationale et nous sommes la 6° région en flux avec 39 Millions de Tonnes-Km (15% de la part modale en France) = 31, 30, 34, 66. Trois zones sont les plus intenses : Toulouse-Montauban / Sète-Montpellier / Perpignan-le Boulou.

Avec un parc de 2.6 Millions de m² d’entreposage, l’Occitanie représente 4% du parc national (dont 1.4 M sur Toulouse). Saturation complète autour de Toulouse (0.5% dispo). Le besoin annuel de construction est de 85 000 m² / an sur 20 ha / an ; à comparer aux 200 000 m² de foncier à consacrer au logement chaque année…

L’objectif est de rééquilibrer le territoire entre les métropoles et les départements par le nouveau plan à clôturer d’ici novembre 2024, tout en consolidant l’existant. Volonté de promouvoir la multimodalité et de valoriser le maillage existant et en particulier par le développement des ports régionaux.

Rappel : la logistique n’occupe que 1% des terres artificialisées.

Les difficultés actuelles = les délais d’instruction = 2 ans pour un P.C. (2 mois en Espagne) et très peu de friches disponibles dans le Sud-Ouest qui n’a pas de tradition industrielle. La concurrence entre les usages est vive et la régulation est nécessaire d’autant plus que le e-commerce va continuer à se développer et obliger à mutualiser l’offre. Les loyers vont augmenter et l’expertise s’élever.

Le B2B représente 70% des volumes en place mais la capacité d’entreposage en Occitanie n’est que de 0.5 m² par habitant quand elle atteint 1.5 m² en France et 2.5 m² en Allemagne… si on ne se dote pas de zones logistiques, il n’y aura pas de réindustrialisation.

Le ferroviaire pèse 15% des trafics quand il ne pèse que 10% en France ; l’objectif est de revenir rapidement au niveau de 2000 et de doubler d’ici 2030 en restaurant la viabilité et en augmentant la qualité.

SNCF-réseau est incapable de fournir les « sillons » nécessaires et tous les opérateurs sont en crise du fait des dysfonctionnements actuels du système (entre -25% et – 40% de baisse d’activité) : il manque un pilotage neutre vis-à-vis de la concurrence. Le marché a d’importants besoins non satisfaits et à ce rythme des opérateurs essentiels risquent de disparaître…

Le port de SETE traite 5 M de tonnes / an et gère 1 700 emplois directs et autant en indirects. La performance-délais existe (7 jours entre les ports turcs et Londres) il augmente fortement sa surface d’exploitation.

Présentation des cinq leviers de la transition énergétique des transports et des dispositifs promu par l’ADEME (Fret21, Objectif CO2, InterLuD+….)